Dimanche ce fut la fête des mères, ma fête quoi …
Enfin j’ai failli oublier tellement les enfants ont brillé par leur silence éloquent.
Pour une fois ils se sont levés plus tard qu’à l’accoutumée et cela méritait d’être écrit.
Cela doit être dû aux déménagements intempestifs de leur lit, je ne sais pas de qui ils tiennent cette lubie de tout déménager, ah oui leur mère et..mais c’est moi.
Bref, ils se lèvent, la tête dans le c…
Il a fallu que leur père leur demande quel jour on est, réponse logique dimanche, cela va sans dire.
Oui mais pas n’importe quel dimanche, insiste papa, et le regard assassin de la miss, d’un air rebelle de j’en ai rien à faire de ce que tu racontes on en parle et puis un éclair de lucidité mon fils, c’est la fête des mères, et…rien.
Voilà et puis il sont repartis comme si de rien n’était et revenus quelques minutes plus tard. Ah oui les cadeaux.
Ils ont bataillé pour savoir qui offrirait en premier et comme ils ne se décidaient pas, le petit m’a apporté son cadeau ainsi que sa carte.
J’ai lu la carte et les larmes sont venues, émue je l’étais d’autant qu’ensuite le petit a récité son poème. Ouvrir le cadeau et là l’émerveillement, la recherche du cadeau idéal, le temps passé avec les petits , merci maîtresse.
Maman
Il y a longtemps
Je n’étais pas grand
Et je t’aimais déjà maman.
Mais aujourd’hui,
J’ai bien grandi
Et je t’aime encore autant maman.
Et demain quand
Je serai géant
Je t’aimerai encore toujours maman.
Christian Merveille
Ensuite ce fut le tour des grands, tous deux dans la même classe, donc deux cadeaux identiques à part mon fils qui a fait un joli dessin pour accompagner le cadeau.
Je n’ai jamais été déçue par les cadeaux offerts par mes enfants réalisés en classe ou auparavant chez nounou mais là comment dire….
J’ai ouvert le paquet de ma fille, me demandant si ce n’était pas une blague. J’ai dû demander à ma fille ce que c’était, un peu honteuse, mal à l’aise pour elle aussi.
Bref ils m’ont offert un bracelet chacun fait avec des bouteilles plastiques, trop grands ou alors adaptés au poignet de leur maîtresse…
Heureusement mon fils avait fait un joli dessin, de la couleur, des gommettes, ses mots….
Je comprends mieux qu’ils n’étaient pas pressés de m’offrir leurs cadeaux.
Je les ai remerciés quand même, j’ai plaisanté dessus et essayé. En haut du bras il me va bien et l’atmosphère s’est détendue.
Et vous, vous avez eu des années où vous avez été déçues par le cadeau fait de leurs blanches mains.
Mon être mère pour Babidji